« En intégrant la RSE dans la stratégie d’une entreprise, on peut bâtir une culture qui valorise l’impact positif et le développement personnel », a expliqué l’expert-comptable et fondateur du groupe « Smarteco », Karim Amous. Il a souligné que ce concept est particulièrement important pour les femmes entrepreneures, car il correspond à des valeurs essentielles telles que l’éthique et la gestion durable…
La Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est un concept qui désigne l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales dans leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes. L’expert-comptable et fondateur du groupe « Smarteco », Karim Amous, nous fait savoir que ce concept est particulièrement important pour les femmes entrepreneures, car il correspond à des valeurs essentielles telles que l’éthique, la responsabilité sociale et la gestion durable. Les femmes, par leur nature, souvent plus empathique et collaborative, sont susceptibles d’adopter une approche plus holistique des affaires, où performance économique et impact social et environnemental sont intimement liés.
Amous a cité des exemples concrets de RSE comme la réduction des émissions de carbone dont certaines entreprises ont investi dans des technologies pour réduire leur empreinte carbone, comme l’utilisation de véhicules électriques pour leur flotte ou l’installation de panneaux solaires pour alimenter leurs bureaux. Un autre exemple également avancé par l’expert-comptable, il s’agit de « l’engagement communautaire », où les entreprises participent activement à des projets communautaires, tels que le soutien à l’éducation locale ou aux programmes de mentorat pour les jeunes entrepreneurs. Il met le doigt, également, sur « l’Équité et la Diversité », c’est-à-dire « la mise en place de politiques pour assurer l’égalité des chances et promouvoir la diversité au sein de l’entreprise », a-t-il expliqué.
La RSE et l’influence sur le milieu entrepreneurial
Karim Amous a par ailleurs montré que son engagement envers la RSE inspire d’autres femmes dans le milieu entrepreneurial en démontrant qu’il est possible de diriger une entreprise prospère, tout en restant fidèle à des principes éthiques et durables. « En partageant mes expériences et mes succès, j’encourage les femmes entrepreneures à intégrer la RSE dès le début de leur aventure entrepreneuriale. En prouvant que la RSE peut être un levier de compétitivité et de différenciation sur le marché, je montre que l’on peut avoir un impact positif à la fois sur l’environnement et la société, tout en créant de la valeur économique ». Les initiatives de la RSE au sein de l’entreprise peuvent profondément influencer la culture d’entreprise en créant un environnement de travail axé sur le respect, la responsabilité et l’engagement. Selon l’expert-comptable, il est possible de mettre en place des politiques pour le bien-être des employés, telles que des crèches pour les enfants, des services de coursiers pour les tâches administratives, et un soutien pour les initiatives personnelles liées à la durabilité. Cette approche améliore non seulement la satisfaction des employés, mais renforce, également, leur sentiment d’appartenance et leur motivation. En intégrant la RSE dans la stratégie, on peut bâtir une culture d’entreprise qui valorise l’impact positif et le développement personnel. Karim Amous a, par ailleurs, déclaré : «Je vois le rôle des femmes entrepreneures dans la promotion de la RSE comme de plus en plus crucial dans les années à venir. Elles seront à l’avant-garde des pratiques commerciales durables, car elles possèdent une sensibilité unique pour identifier les opportunités de création de valeur à long terme ». Leur capacité à équilibrer les objectifs économiques, sociaux et environnementaux fera d’elles des leaders naturels dans la transition vers des modèles économiques plus durables.
En adoptant des pratiques écoresponsables et en innovant dans leurs secteurs respectifs, les femmes entrepreneures contribueront à transformer le paysage entrepreneurial mondial et à inspirer la prochaine génération d’entrepreneurs.
Et d’ajouter : «Je conseillerais aux femmes entrepreneures d’intégrer la RSE dans leur modèle d’affaires dès le départ en s’assurant que leurs valeurs personnelles se reflètent dans leur entreprise. Elles devraient commencer par identifier les domaines où elles peuvent avoir le plus grand impact et développer des stratégies RSE qui s’alignent avec leurs objectifs commerciaux. De plus, il est essentiel de rester informé des meilleures pratiques en matière de développement durable et de collaborer avec d’autres entrepreneurs engagés dans la RSE ».
Tenir compte de la particularité tunisienne
Karim Amous nous a, par ailleurs, dévoilé sa vision pour la Tunisie, il est important de reconnaître que, dans notre pays, certaines nécessités de base comme l’approvisionnement alimentaire ne sont pas toujours garanties. La « pyramide de Maslow », qui hiérarchise les besoins humains des plus fondamentaux aux plus élevés, peut sembler éloignée de la réalité pour certains Tunisiens qui peinent à satisfaire leurs besoins de base.
Toutefois, je crois fermement que la RSE et le développement durable peuvent jouer un rôle décisif en aidant à construire une société où ces besoins de base peuvent être satisfaits grâce à une gestion éthique et responsable des ressources.
L’expert-comptable est convaincu qu’à travers l’encouragement d’une culture d’entreprise qui met l’accent sur l’éthique et la durabilité, les femmes entrepreneures peuvent contribuer à atteindre l’autosuffisance et la résilience économique.
Par exemple, en optimisant l’utilisation des ressources et en favorisant une consommation responsable, les entreprises peuvent aider à réduire les pénuries et à stabiliser le marché.
Ainsi, une bonne gouvernance, souvent plus présente chez les femmes, peut être un vecteur puissant de changement positif et durable.